Le marché du vrac

MARCHÉ

Le vrac s’emballe

Publié le mercredi 08 juillet 2020

Évalué en 2019 à 1,2 milliard d’euros hors taxes, le marché du vrac alimentaire (hors produits frais) poursuit sa croissance (+40% par rapport à 2018) et sa démocratisation. Il devrait atteindre 3,2 milliards d’euros en 2022.

De fait, c’est une tendance que l’on connaît déjà bien dans le secteur alimentaire, au travers du développement des rayons « vrac » en grandes surfaces alimentaires (50% des ventes), en surfaces spécialisées bio (45%), ainsi qu’en épiceries 100% vrac (5%). D’ailleurs, le nombre de spécialistes du vrac – sous enseigne ou non – progresse rapidement : d’après l’association Réseau Vrac, ils étaient 236 en 2018, puis 400 en début d’année 2020.

Structuration du marché

On assiste dans le même temps à une structuration du marché, portée par le leader du secteur : le réseau Day by Day, Mon épicerie en vrac, créé en 2013, et présent dans tout l’hexagone avec une soixantaine d’établissements. Ses magasins, dont les surfaces de vente oscillent entre 60 et 80m², s’implantent en cœur de ville, aux côtés d’autres commerces de bouche afin de permettre aux consommateurs de faire leurs courses du quotidien en quantité à la demande. Mais d’autres réseaux émergent tels que La Mesure – créé en 2014 dans le Loiret – qui dispose aujourd’hui de trois établissements et propose de rejoindre l’aventure du vrac sous contrat de licence de marque.

Nouveaux concepts

Plus encore, on observe le lancement de nouveaux concepts, de nouveaux formats dédiés au vrac. Day By Day teste par exemple un format shop-in-shop en grande surface alimentaire. Le premier a ouvert en août 2019 dans l’hyper Cora d’Ermont (95), un second vient d’ouvrir en Belgique à Châtelineau, tandis qu’un troisième est prévu à Massy (91). L’enseigne travaille également sur l’ouverture prochaine d’un concept « Grand Marché Vrac » en périphérie de Rennes (35). L’objectif est ici d’élargir sa clientèle-cible en proposant aux consommateurs de faire leurs courses du quotidien sous un même toit, avec des stands gérés par des artisans pour le frais (boucherie, crèmerie, etc.), le tout dans un esprit « place de village » et sans emballage superflu. De son côté, Biocoop a ouvert en mai 2018 un établissement particulier baptisé Biocoop ADN (Anti-Déchet Nation), son premier magasin à l’offre exclusivement « zéro déchet » (réutilisation des contenants, recours à la consigne, achat en vrac…).

Initiatives

En outre, on perçoit que le marché du vrac non-alimentaire tend à se développer, avec des initiatives sur le secteur de l’hygiène-beauté, entre autres. Nous pouvons par exemple citer l’ouverture en 2019 du magasin The Naked Shop Paris 11, le premier établissement qui se veut entièrement dédié au vrac liquide de produits d’hygiène et d’entretien. Notons également l’investissement de la marque Avril autour du vrac – installation progressive de vrac de gels douche dans les boutiques – des recharges et des produits solides pour réduire l’impact environnemental de ses produits. Depuis 2019, Aroma-zone tend également à répondre aux demandes de sa clientèle en faveur d’une réduction des déchets et a lancé deux rayons vrac : un bar à huile et un corner vrac au rayon hygiène.