Passée la 1^ère période de confinement où la vie économique a été mise quasiment à l’arrêt et la plupart des commerces sont restés fermés, la sortie de ce 1^er confinement a laissé l’espoir d’une pandémie maîtrisée, limitée dans le temps.

À ce titre, beaucoup de bailleurs privés ou institutionnels ainsi que certaines enseignes sont restés actifs tant à l’investissement qu’à la location jusqu’à l’été 2020, ce qui a été reflété dans un 1^er temps par un impact limité sur les prix de vente, les taux de rendement et les valeurs locatives.

Certains ont même pu penser que le marché se maintiendrait ou se redresserait relativement rapidement.

La 2^ème partie de l’année 2020, dès la rentrée, nous avons senti un repricing nécessaire compte tenu de l’incertitude liée à la durée de cette pandémie et aux confinements à venir, certaines activités (prêt-à-porter notamment) ne pouvant plus supporter les mêmes taux d’effort locatif qu’auparavant.

Des marques se sont retrouvées en grande difficulté, malgré les aides gouvernementales et les mesures d’accompagnement concédées par les propriétaires bailleurs.

Nous avons enregistré un allongement de la conclusion des deals, un accroissement du volume de locaux devenus vacants à commercialiser et une chute des murs de boutiques à vendre, retirés du marché le temps d’une meilleure visibilité.

Cette tendance 2020 s’est poursuivie au 1^er trimestre 2021 et se traduit depuis par une baisse des valeurs locatives, notamment pour les grandes surfaces, de 25 à 30 % avec une répercussion sur les prix de vente, couplée avec une remontée des taux de rendement attendus par les investisseurs entre 0,50 et 1,50 point de base, liée à la prime de risque.

Néanmoins, lorsque les produits sont présentés au juste prix du marché actuel, nous constatons une commercialisation dans des délais tout à fait normaux, voire rapides.

Aujourd’hui, quels sont les acteurs qui achètent ?
Les privés, les Family Office, certains Clubs Deals. Les investisseurs institutionnels, types SCPI spécialisées, sont par contre encore plus exigeants sur les fondamentaux des dossiers et beaucoup plus lents à se décider.

Le marché locatif est clairement au ralenti ou à l’arrêt pour certaines typologies d’activités :

• le prêt-à-porter
• la restauration traditionnelle
• l’évènementiel,  …

En revanche d’autres activités ont pris le relais :

• dark stores (supermarché avec livraison en 15 minutes)
• CBD (Magasins revendant des dérivés du cannabidiol)
• centres médicaux, dentaires, d’ophtalmologie, …
• dark kitchens

On assiste donc au renforcement d’une tendance amorcée en 2019, avec des activités qui disparaissent ou se réduisent en centre-ville et de nouvelles qui se développent ou voient le jour, que nous accompagnons au quotidien.

Ce renouvellement fait partie de la mutation perpétuelle du commerce en centre-ville et dont nous sommes persuadés qu’ils sont des signes positifs pour les commerces de pieds d’immeubles.

Les perspectives de réouverture des restaurants par étapes et d’une manière générale à terme des commerces dans leur globalité, vont générer une relance de la consommation « plaisir » dont les centres-villes vont bénéficier en priorité.

Au-delà, les divers confinements ont permis à de nombreux clients de redécouvrir l’importance de leurs commerces de proximité et une autre manière de consommer pour certains.

Certaines artères, actuellement sinistrées commercialement, sont à repenser dans leurs futures offres commerciales. C’est un challenge qui est dans l’ADN de LA TOUR IMMO, nous y travaillons déjà en liaison avec nos clients propriétaires qui nous sollicitent fortement pour les accompagner dans ce renouveau. C’est un signe du dynamisme du secteur qui ne cesse de se remettre en question.

Nous y voyons un signe d’optimisme pour l’avenir.